Qui sommes-nous ?
Le jardin Au refuge des graines

Au refuge des graines est un jardin familial que nous avons créé (Anne et Thomas) en 2013 au coeur du Massif des Bauges en Savoie.
Perché à 900m d’altitude, notre jardin est un laboratoire de 1300m² où se côtoient de nombreux fruits et légumes. Dans ce cadre de vie merveilleux, les contraintes du climat de moyenne montagne nous demandent aussi une adaptation permanente des pratiques culturales.
Ce potager est un terrain d’expérimentations formidables qui évolue chaque année. 2023 marque la fin de cette formidable expérience sur ce lieu, partis d’une prairie nous avons créé un espace nourricier et riche en biodiversité.
Un potager familial en route vers l’autonomie
A l’origine du projet, un petit potager de montagne pour agrémenter nos salades estivales. Puis d’expériences en formations, le jardin s’est agrandit au fil des années pour produire de plus en plus de légumes, des petits fruits, des plantes aromatiques et des plantes sauvages. Nous avons également planté des arbres fruitiers qui donneront sur du plus long terme et un poulailler de poules pondeuses complète notre diversité alimentaire.
Naturellement on s’est orienté vers l’autonomie alimentaire de la famille en adaptant la production de légumes aux goûts de chacun et en augmentant les quantités petit à petit.
Nous essayons d’aménager le jardin en étant en harmonie avec la nature. Nous aggradons le sol afin de favoriser la vie sous terre. De nombreux espaces sont laissés pour la faune et la flore sauvage (zones non tondues, butte fleurie…). Récemment nous avons installé des nichoirs pour accueillir les oiseaux, chauve-souris et abeilles solitaires. Merci Seb pour tes précieux conseils.
La création du jardin s’est faite à 2, chacun avec ses envies et ses compétences sous le regard de nos 2 enfants.
Thomas, passionné de semences et amoureux du sol
Je suis un jardinier passionné depuis de nombreuses années. La production de légumes, l’optimisation de l’espace, la sauvegarde de la biodiversité, la production de semences, la culture des semis aux plants me tiennent à cœur.
Prendre soin de la terre est essentiel. Pour obtenir des légumes aux saveurs authentiques, on cultive tout sur le modèle de la permaculture, aucun produit chimique n’est utilisé. On fait des recherches sur des potions simples et naturelles de nos grand-mères.
Notre particularité du climat de montagne rend la production de légumes pas évidente. Des gels tardifs, une saison courte… de nombreux aléas qu’il faut prendre en compte pour obtenir des rendements.
Je suis aussi convaincu que l’autonomie alimentaire passe par la maîtrise des semences. C’est à mon sens important pour ne pas dépendre de semences externes. Donc je me suis penché sur le sujet et j’ai choisi de concentrer une partie du jardin à l’acclimatation des variétés au climat de moyenne montagne. Je reproduis de plus en plus de variétés chaque année, en veillant à conserver leurs caractéristiques. C’est une voie que je trouve passionnante et c’est un plaisir de boucler la boucle, de la graine à la graine.
Je m’inspire de tout ce qui se fait au jardin aujourd’hui, de tous ces gens qui osent, qui testent et qui partagent pour apprendre et faire des tests.
Grâce à des formations variées, j’en retire une approche différente et le goût pour l’expérimentation. Car je pense que le jardin de demain est à inventer pour chacun, en fonction de ses envies mais aussi de ses contraintes et de ses préférences culturales.
Formation en permaculture
La permaculture est à la mode en ce moment, je me suis formé en ligne il y a quelques années via Permaculture Design (ils font une conférence intéressante et gratuite sur la permaculture).
La permaculture, c’est avant tout une approche, une démarche qui permet de concevoir des écosystèmes productifs et durables, au plus proche de la nature. C’est un outil que nous trouvons très utile, notamment pour nous aider à positionner les différents éléments de notre jardin en fonction des ressources et limites déterminées lors d’une phase d’observation du terrain. La permaculture met aussi le respect du vivant au centre de chaque projet.
Stage en maraîchage sol vivant
Je me suis aussi rapproché de maraîchers du réseau Maraichage Sol Vivant car le sol est un bien très précieux que nous devons préserver au maximum.
C’est grâce à la vie qui y est présente en abondance que le sol est vivant et qu’il offre les conditions idéales pour nos cultures. Le sol est un milieu bien plus complet et complexe que nous pouvons le penser car il est peuplé de nombreux micro organismes, certains invisibles à l’oeil nu. Cette découverte a profondément changé ma façon de jardiner et mon regard sur le sol et sa vie. Ce n’est pas une matière inerte, loin de là.
L’importance de l’agroécologie
L’agroécologie nous offre aussi un regard bien différent sur la place de l’arbre au jardin potager. Autrefois banni de ces lieux, il doit retrouver peu à peu sa place car il amène de multiples avantages au potager. Outre la production de fruits dans le cas d’arbres fruitiers, il permet de créer des microclimats en protégeant les légumes les plus fragiles de son ombre. Il puise aussi les nutriments profondément dans le sol et en redistribue une partie à sa surface grâce à ses feuilles qui tombent à l’automne.
Ouverture à l’électroculture
L’électroculture enfin nous aide à mieux comprendre et utiliser les champs électromagnétiques terrestres au potager mais aussi au-delà. Je me suis formé auprès du spécialiste de la discipline Yannick Van Doorne.
Les plantes étant plus sensibles que nous à ces champs, nous pouvons les aider à se développer en harmonie en canalisant les champs et en les renforçant à certains endroits. Par l’utilisation de pyramides, de colliers Lakhovsky, ou d’antennes, l’électroculture nous permet une multitude d’expérimentations autour de l’invisible.
Anne, le jardin pour stimuler nos sens et préserver la vie
Le jardin est tout d’abord un éveil des saveurs, il aiguise les goûts de chacun de par ses multiples possibilités de production (légumes, fruits, plantes…). Découvrir, retrouver puis appréciez le goût d’une carotte crue (sans sel ni sauce…).
Gourmande, j’adore me balader dans le jardin pour cueillir les légumes et fruits à maturité afin de les cuisiner. En utilisant des produits frais, riches en vitamines et minéraux, je suis certaine d’apporter à mon corps les meilleurs éléments. J’adapte le menu du jour avec la production du moment. Notre alimentation s’est modifiée depuis que nous jardinons, nous consommons beaucoup de légumes (à 80% du jardin) et toujours de saison.
Je cultive particulièrement les plantes aromatiques qui agrémentent nos plats au quotidien. En testant des nouvelles recettes, j’innove constamment. Je passe beaucoup de temps à transformer les aliments (ketchup, confitures, gelées, sirops, tartinades, coulis…) pour les conserver et en profiter durant les périodes moins productives.
Les plantes sauvages comestibles et médicinales m’intéressent beaucoup, je me forme à les reconnaître et découvrir leurs usages. Puisque de nombreuses herbes poussent spontanément dans le jardin autant savoir à quoi elles peuvent servir.
Quel plaisir de flâner dans le jardin et sentir un brin de ciboulette, le parfum d’une rose ancienne, du fenouil qui monte en graines, l’odeur de champignons en goûtant le lamier pourpre… L’odorat se développe et s’aiguise de plus en plus, c’est un retour aux parfums naturels de la terre Mère.
Au jardin, j’aime beaucoup imaginer de nouveaux espaces et aménager des petits coins avec des matériaux de récup (pierres, planches, tuiles, écorces, troncs, paille…). Créer des refuges, des abris pour les insectes avec du bois mort ou un tas de branches.
Je suis aussi passionnée de photo et immortaliser le végétal est un nouveau challenge pour moi. J’aime saisir un instant, un moment particulier, capter une lumière naturelle et composer avec le paysage. Le sens de la vue est très stimulé dans un jardin, une couleur, une forme, une ombre, les compositions…
Une envie de partage
A travers le site, nous partageons nos réussites et nos échecs. Et nous continuons de tester et d’apprendre tous les jours car la nature n’a pas fini de nous enseigner.
Nous espérons que cela vous donnera envie de démarrer avec de petits espaces, au pas de votre porte. Si chacun cultive une petite parcelle de son jardin, nous gagnons tous en diversité de variétés cultivées et en indépendance alimentaire. Que vous ayez un petit ou un grand jardin, peu ou beaucoup de temps, OSEZ ! Avec toutes les incertitudes autour du climat, il est temps de changer nos pratiques.
A vous de jouer !
Anne et Thomas